Conférence sur le financement du développement à Séville

Le Centre d’Assistance aux Migrants (CAM) tient à saluer la tenue de cette quatrième Conférence internationale sur le financement du développement. Nous exprimons notre gratitude à l’Organisation des Nations Unies pour avoir ouvert cet espace de dialogue essentiel au renforcement d’un partenariat mondial juste, équitable et durable. 

En tant qu’organisation de la société civile engagée en faveur de la justice migratoire, nous tenons à souligner que le financement du développement ne saurait être complet sans une reconnaissance explicite des dynamiques migratoires et de leur impact sur les trajectoires socioéconomiques des pays d’origine, de transit et de destination.

Aujourd’hui, les migrations volontaires ou forcées sont exacerbées par des inégalités persistantes, les changements climatiques, les conflits et les crises économiques. Pourtant, les personnes migrantes restent largement exclues des stratégies de financement du développement, alors même qu’elles contribuent de manière significative à l’économie mondiale, notamment par les transferts de fonds, les compétences et l’innovation. A cet effet, CAM propose : 

1. L’intégration systématique des enjeux migratoires dans les cadres de financement durable, y compris à travers des mécanismes de soutien aux diasporas pour l’investissement local et le co-développement ;
2. La création de fonds d’adaptation pour les personnes déplacées par les effets du climat, particulièrement dans les régions vulnérables comme le Sahel, l’Afrique, l'Amazonie et les petites îles ;
3. Le renforcement du rôle des organisations de la société civile, notamment celles portées par les migrants eux-mêmes, comme acteurs à part entière dans la conception, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques de financement du développement.

Le CAM réitère son engagement à contribuer à un agenda de financement du développement inclusif, participatif et ancré dans les droits humains, en plaçant les plus vulnérables au cœur des priorités internationales. Nous appelons à un partenariat renforcé entre les États, les agences multilatérales, les collectivités locales et la société civile, afin de construire des sociétés plus résilientes, où la migration est un choix, non une contrainte.